• Song:

    Lepave

  • Artist:

    Brassens

Artist: Georges Brassens
Song: L'épave
Album: Supplique pour être enterré à la plage de Sète
Year: 1966

Intro :
A (Play the chord and with the thumb alternate the 5th and 6th string to play the bass note)


A
J'en appelle à Bacchus ! A Bacchus j'en appelle !

Le tavernier du coin vient de me la bailler belle.
    A7
De son établissement j'étais le meilleur pilier.
        D                                    G#7
Quand j'eus bu tous mes sous, il me mit à la porte
    C#m                                       F#7
En disant : "Les poivrots, le diable les emporte!"
    B7                       E7                   A
Ça ne fait rien, il y a des bistrots bien singuliers...


A
Un certain va-nu-pieds qui passe et me trouve ivre

Mort, croyant tout de bon que j'ai cessé de vivre
    A7
(Vous auriez fait pareil), s'en prit à mes souliers.
        D                                    G#7
Pauvre homme ! vu l'état piteux de mes godasses,
    C#m                                       F#7
Je doute qu'il trouve avec son chemin de Damas.
    B7                       E7                   A
Ça ne fait rien, il y a des passants bien singuliers...


A
Un étudiant miteux s'en prit à ma liquette

Qui, à la faveur de la nuit lui avait paru coquette,
    A7
Mais en plein jour ses yeux ont dû se dessiller.
        D                                    G#7
Je le plains de tout mon coeur, pauvre enfant, s'il l'a mise,
    C#m                                       F#7
Vu que, d'un homme heureux, c'était loin d'être la chemise.
    B7                       E7                   A
Ça ne fait rien, y a des étudiants bien singuliers...


A
La femme d'un ouvrier s'en prit à ma culotte.

"Pas ça, madame, pas ça, mille et un coups de bottes
    A7
Ont tant usé le fond que, si vous essayiez
        D                                    G#7
De la mettre à votre mari, bientôt, je vous en fiche
    C#m                                       F#7
Mon billet, il aurait du verglas sur les miches."
    B7                       E7                   A
Ça ne fait rien, il y a des ménages bien singuliers...


A
Et j'étais là, tout nu, sur le bord du trottoir

Exhibant, malgré moi, mes humbles génitoires.
    A7
Une petite vertu rentrant de travailler,
        D                                    G#7
Elle qui, chaque soir, en voyait une douzaine,
    C#m                                       F#7
Courut dire aux agents : "J'ai vu quelque chose d'obscène!"
    B7                       E7                   A
Ça ne fait rien, il y a des tapins bien singuliers...


A
Le représentant de la loi vint, d'un pas débonnaire.

Sitôt qu'il m'aperçut il s'écria : "Tonnerre!
    A7
On est en plein hiver et si vous vous geliez!"
        D                                    G#7
Et de peur que je n'attrape une fluxion de poitrine,
    C#m                                       F#7
Le bougre, il me couvrit avec sa pèlerine.
    B7                       E7                   A
Ça ne fait rien, il y a des flics bien singuliers...


A
Et depuis ce jour-là, moi, le fier, le bravache,

Moi, dont le cri de guerre fut toujours "Mort aux vaches!"
    A7
Plus une seule fois je n'ai pu le brailler.
        D                                    G#7
J'essaye bien encore, mais ma langue honteuse
    C#m                                       F#7
Retombe lourdement dans ma bouche pâteuse.
    B7                       E7                   A  E7 A
Ça ne fait rien, nous vivons un temps bien singulier...
Show more